Le but de la prospection n’est pas seulement de “découvrir des sites” mais de comprendre les logiques de l’occupation du sol à travers le temps – les espaces “vides” entrant aussi en ligne de compte – dans des communes déterminées annuellement en concertation avec le Service Régional de l’Archéologie (DRAC, Auvergne – Rhône-Alpes, Lyon).
La prospection permet également d’identifier et d’évaluer le potentiel d’un site. Les moyens mis en œuvre sont la prospection pédestre et aérienne (partant d’outils informatiques tels que Google Earth ou Géoportail), ainsi que la photographie aérienne.
Dans le cadre de la prospection pédestre l’équipe (ou les équipes), disposent systématiquement d’un responsable de groupe, membre de la SAB, qui programme la destination et donne les directives de travail, tant en amont que sur le terrain.
Une équipe composée de quelques personnes se déplace sur un secteur jugé porteur, le parcourt et le scrute en se répartissant en lignes parallèles les unes aux autres, en progressant d’un point donné jusqu’à une ligne d’arrivée.
Le mobilier ramassé est déposé dans des sacs plastiques soigneusement étiquetés.
L’ensemble des découvertes est cartographié de manière précise et les différentes informations sont saisies selon une fiche préalablement établie.
Réalisation d’une fiche de site : elle porte les indications nécessaires de localisation topographique, des conditions météorologiques de la prospection, de l’état du sol, de la nature des indices révélant l’existence d’un site archéologique, etc.
Lavage du matériel suivi d’un premier tri sommaire. Une fois le matériel réuni : tri des différents types de mobilier et formation de lots.
Identification et caractérisation du matériel. Une fois comptabilisées les différentes catégories de matériel on étudie les éléments caractéristiques permettant de préciser la nature comme la chronologie du site et les artefacts particuliers.
Conditionnement du matériel pour stockage.
Report des mesures de terrain sur le cadastre.
Saisie systématique des données sur fiche.
Le but final est la réalisation du rapport-inventaire annuel que l’association doit fournir au Service Régional de l’Archéologie, sur lequel figurent à la fois les sites découverts et l’ensemble des zones “stériles” prospectées.
Le site archéologique des “Buissières”, à Panossas, fut révélé par les photographies issues des prospections aériennes réalisées par la Société Archéologique de Bron en 2004 et 2005.
Sept ans plus tard, en mai 2012, débutait la première campagne de fouilles sous la direction de Mathieu Poux et d’Aldo Borlenghi, archéologues-chercheurs de l’Université Lumière-Lyon 2, et ce dans le cadre du Projet-ELCOL : «Les élites coloniales et la romanisation des campagnes entre Lyon et Vienne».
La SAB s’est impliquée humainement et financièrement dans le lancement des premiers travaux (soutenue par le Conseil Régional Rhône-Alpes), a mené à bien une série d’actions de communication et financé une prospection géophysique de cet important site antique.
Les fouilles se sont poursuivies sans interruption depuis cette date jusqu’à la fin du programme en juillet 2016.
Prospection géophysique :
Géocarta pour la Société Archéologique de Bron.
Articles de Presse :
– Isère-Patrimoine (2014)
– L’Essor (2013)
– Dauphiné Libéré (2012)
